Le « cosplay » ou l’art du déguisement.

Se promener dans les allées des « conventions », ces salons dédiés à la « pop culture » qui se multiplient dans l’Hexagone, peut donner à certains parents le sentiment de débarquer sur une planète étrange. Impossible de faire un pas sans croiser des adolescents, ou jeunes adultes, le visage grimé, arborant des perruques orange ou d’impressionnantes cuirasses. Leur but : ressembler le plus possible à un héros imaginaire, issu d’un film, d’une bande dessinée, d’un jeu vidéo ou d’une série TV.

Cette pratique, appelée cosplay (contraction de costume et de play, en anglais), est née aux États-Unis dans les années 1950 et s’est développée chez les fans de science-fiction avec le succès des sagas Star Wars et Star Trek. Mais c’est au Japon qu’elle a connu par la suite un essor sans précédent. « Le pays du Soleil levant lui a offert une voie d’exportation mondiale dans le sillon tracé par le manga », explique Pauline Mesa, alias Popette, dans son Abécédaire du cosplay paru chez Glénat. Entre deux conseils aux néophytes sur l’utilisation du pistolet à colle et des ciseaux de couture, elle y décrit la mutation d’un « hobby devenu une véritable industrie ».

Si les cosplayers les plus célèbres sont recrutés par les éditeurs de bandes dessinées et de jeux vidéo pour animer des événements, si certains lancent même des lignes de tissus et d’accessoires, la plupart des jeunes adeptes se contentent de se déguiser pour le plaisir ou participer à des concours. « On a le sentiment de faire partie d’une communauté », assure un cosplayer de 20 ans, qui glane et partage sur Internet des techniques pour fabriquer armures en tapis de sol et autres haches en mousse.

Source : Cécile Jaurès. La Croix.

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