Pour encadrer le mouvement des gilets jaunes à Paris ce samedi 15 décembre 2018, la brigade équestre de la Préfecture de Police de Paris a été appelée à sécuriser la capitale aux côtés d’autres sections des forces de l’ordre. Ces policiers et leurs chevaux impressionnent autant qu’ils intéressent touristes comme manifestants. Mais quel est leur rôle?
“Tout l’intérêt du dispositif qui a été mis en place par le préfet de police c’est de pouvoir aller, avec des forces de l’ordre, à tout endroit de la capitale où il y a un rassemblement”, a déclaré sur l’antenne de BFMTV Johanna Primevert, porte-parole de la préfecture de police.
Parmi ces forces de l’ordre, la brigade équestre de la direction de sécurité de proximité de l’agglomération parisienne, qui était positionnée samedi matin devant l’Opéra Garnier, où des gilets jaunes étaient rassemblés pacifiquement. “On avait besoin de beaucoup de monde, donc c’est 100% de présence, tous les policiers sont rappelés, la brigade équestre également”, explique la porte-parole.
Cette unité équestre est particulièrement adaptée à la ville, parmi ses missions opérationnelles: la surveillance et la sécurisation de centres villes, de manifestations locales, des abords des établissements scolaires et également des Champs-Élysées, explique le site du ministère de l’Intérieur.
“Atout majeur dans la lutte contre la délinquance, les chevaux permettent d’évoluer dans des zones difficiles d’accès aux piétons et véhicules. Leur stature imposante peut, en outre, revêtir un aspect dissuasif à l’encontre des auteurs d’infractions”, selon le ministère.
Les policiers à cheval ont également pour rôle de disperser les manifestants en cas d’attroupement potentiellement dangereux. Déjà présents samedi dernier, ils ont notamment remonté les grands boulevards (IIe et IXe arrondissements de Paris) afin d’éloigner les casseurs.
Selon Johanna Primevert, cette brigade a “des techniques de gestion du maintien de l’ordre très efficaces”. “Les consignes qu’ils ont reçues c’est de faire en sorte qu’il n’y ait pas de trouble”, et si la manifestation dégénère, ils pourront “procéder à des interpellations et éviter toute dégradation ou toute atteinte à la sécurité des personnes ou des biens”.”La plupart du temps les chevaux sont plutôt bien acceptés sur les dispositifs, il n’y a pas du tout d’animosité dans le rapport entre policiers et manifestants”, assure la porte-parole. “La brigade équestre ça fait de la sécurisation au quotidien, ça le fait plutôt bien, ça a un très bon contact avec la population”, notamment grâce aux animaux, explique encore Johanna Primevert.
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