Fabien Roussel, nouveau patron du Parti communiste.

Le député Fabien Roussel a été élu le 25 novembre 2018 à la tête du Parti communiste, lors du 38e congrès du parti à Ivry-sur-Seine. Il succède à Pierre Laurent, qui occupait le poste de secrétaire national depuis 2010.

Cet ancien journaliste, lui-même fils d’un reporter de L’Humanité et d’une employée de banque, a été élu local et collaborateur de parlementaires communistes entre 2012 et 2017, date de son élection à l’Assemblée nationale. A ce titre, il a gagné, selon sa déclaration d’intérêts, 4.136 euros net par mois en 2016.Il aura désormais pour lourde mission de redresser un parti en dangereuse perte de vitesse, et ce depuis de nombreuses années. Incarnant au sein de sa formation une ligne dite en interne “identitaire“, comprendre attachée à l’indépendance du PCF vis-à-vis des autres forces politiques, Fabien Roussel explique vouloir défendre “un PCF fort, conquérant, ambitieux“.

Fabien Roussel, connu pour son franc-parler, à l’inverse du discret Pierre Laurent, pourrait dépoussiérer l’image du parti et permettre aux communistes d’exister médiatiquement face à un Jean-Luc Mélenchon qui prend une grande partie de la lumière à gauche. Décrit par l’ex-sénatrice Michelle Demessine, qui l’avait engagé comme collaborateur lorsqu’elle était secrétaire d’Etat de Lionel Jospin, comme un “bon vivant qui aime la fête“, le Nordiste est un adepte des formules chocs. “C‘est pas les élites qui me font chier, c’est le capital“, s’exclamait-il en octobre sur France 3. “Fabien Roussel peut apparaître comme quelqu’un de plus viril au sens politique du terme“, expliquait la députée européenne Marie-Pierre Vieu aux Inrocks le 22 novembre dernier.

Dès son premier discours, ce spécialiste de l’évasion fiscale et membre de la commission des finances a fait l’étalage de sa gouaille : “Ils n’en ont jamais assez. Ils sont addict à l’argent comme certains à la drogue ou au sexe“, a-t-il clamé au sujet des fraudeurs fiscaux. Source.

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