Immobilier : le quartier d’affaires de Paris-la Défense à la peine

Dans le quartier d’affaires de Paris-la Défense, plus de 200.000 mètres carrés de bureaux rutilants viennent d’être commercialisées d’un seul coup. Grâce aux trois nouvelles tours Carpe Diem, qui joue la carte écologique et collecte la pluie pour arroser ses jardins suspendus,  Eqho, qui  surfe sur la mode du campus et en promet une version verticale et Majunga, qui choisit le luxe et offre “terrasse et patio à chaque étage, application iPhone dédiée et conciergerie 5 étoiles”.

Problème, ces bijoux d’architecture et de technologie sont vides, comme le reste du réservoir de bureaux disponibles, soit plus de 400.000 mètres carrés représentant 4 ans de stocks. Selon la Cour des comptes, d’ici à 2018 émergeront encore 400.000 mètres carrés de bureaux si les tours D2, Air², Trinity, Phare ou Hermitage pointent leurs nez comme prévu.

Un malheur n’allant jamais seul, l’offre de seconde main abonde. A l’image de la Coface qui a lâché l’été dernier sa tour éponyme pour aller à Bois-Colombes, libérant 30.000 mètres carrés. SFR a commencé à abandonner début novembre 2013 la tour Séquoia pour Saint-Denis, ajoutant 55.000 mètres carrés bientôt disponibles. La Société générale – qui garde ses tours jumelles et la tour Granite, dont elle est propriétaire – libère progressivement ses immeubles-satellites, comme la tour Pacific, au profit de son nouveau site à Val-de-Fontenay. Soit 53.000 mètres carrés de plus. Et GDF Suez menace de vider les lieux. Ce qui ferait encore 70.000 mètres carrés.

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