Manifestation : les partis de gauches défilent… chacun sur leur trottoir.

France insoumise, Parti communiste, Mouvement du 1er juillet et Parti socialiste étaient dans la rue, ce mardi, aux côtés des fonctionnaires qui protestaient contre la politique du gouvernement. Mais en ordre dispersé.Certains veulent y voir une étape capitale dans l’opposition au gouvernement. C’est à un appel commun à toutes les centrales syndicales qu’ont défilé, ce mercredi, les fonctionnaires. Une première depuis dix ans, qui n’a pas manqué d’inspirer quelques instants l’opposition de gauche à Emmanuel Macron. France insoumise, Parti communiste, Mouvement du 1er juillet, et même – furtivement – le Parti socialiste étaient dans la rue. Chacun sur leur trottoir, ils ont préféré ne pas traverser la chaussée pour se saluer.

Ambiguë sur son soutien aux dernières manifestations contre les ordonnances à l’appel de la CGT, le PS avait, cette fois-ci, clairement relayé l’appel à se mobiliser. Côté France insoumise, élus et militants étaient au rendez-vous. Seul Jean-Luc Mélenchon manquait à l’appel, en raison d’un déplacement à Grenoble. «Y a pas à dire, l’unité syndicale ça fait un bien fou», s’est réjoui le député Insoumis, Eric Coquerel. Accroché au point de ralliement de la France insoumise, à mi-chemin entre la Bastille et la place de la République à Paris, le député du Nord, Adrien Quatennens, a voulu voir, dans ces manifestants, «un élargissement de la contestation, un mécontentement global qui dépasse les seuls fonctionnaires».

Quelques mètres plus loin, le Parti communiste tenait, lui aussi, son bout de trottoir, bombant le torse devant les quelques applaudissements de militants CGT. «Cette union syndicale est un signal fort envoyé au pouvoir, s’est félicité Pierre Laurent, secrétaire national du PCF. Il faut une convergence similaire à gauche. Mais dans le respect des différences de chacun.»

Diaporama.