Le gouvernement “est déterminé mais nous aussi”, préviennent les cheminots.

Plusieurs centaines de cheminots étaient réunis jeudi 3 mai 2018 après-midi à Paris pour montrer au Premier ministre Édouard Philippe qu’ils “ne faiblissent pas”, quatre jours avant d’être reçus à Matignon. Les fédérations CGT, Unsa, SUD, CFDT et FO avaient en effet appelé à des rassemblements devant l’École militaire à Paris et devant les préfectures en régions.

Plusieurs centaines de manifestants — cheminots, étudiants, enseignants, électriciens, gaziers, postiers… — étaient présents au rendez-vous parisien, animé par des pétards, des fumigènes et de la musique. Un faux chèque d’un million d’euros a été remis symboliquement aux fédérations de cheminots par Jean-Marc Salmon, sociologue à l’origine de la cagnotte de soutien lancée par une trentaine d’artistes et intellectuels. “Votre grève soulève de grands espoirs dans le pays”, a-t-il assuré au micro face aux manifestants qui l’ont applaudi. La cagnotte, dont le montant avoisinait les 975.000 euros jeudi, a été “prolongée jusqu’au 7 juin”, a-t-il précisé l’AFP.

Les responsables syndicaux ont ensuite pris la parole pour dire, à l’instar de Laurent Brun (CGT-Cheminots), que “non, les cheminots ne faiblissent pas”, qu’ils “ne lâcheront rien et sont déterminés”. “La méthode du gouvernement aujourd’hui n’est pas celle de la CFDT (…) On est dans l’unité d’action” et “on appelle à la poursuite” du mouvement, a déclaré Didier Aubert (CFDT-Cheminots).

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