Mélenchon prend la lumière lors de la «fête à Macron».

Samedi 5 mai 2018, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé dans le calme entre l’Opéra et la Bastille à Paris pour faire «La fête à Macron». Un calme seulement rompu par une échauffourée place de la Bastille. La manifestation a été voulue et organisée par le médiatique député de la Somme François Ruffin, rattaché au groupe parlementaire de la France insoumise, pour dénoncer la politique du chef de l’État «et de son monde». Tous voulaient participer à un «pot-au-feu» de luttes, soucieux de dépasser les seules mobilisations des cheminots ou des étudiants.

L’image neutre de Ruffin, militant du terrain, a permis de passer outre les divergences politiques au sein de la gauche radicale en vue de la mobilisation. Mais c’est Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, qui a largement repris le mouvement au fil de la journée. Déjà, depuis les violences du défilé du 1er mai, un face-à-face médiatique entre Emmanuel Macron et l’ex candidat à la présidentielle – à coups d’interpellations sur les présumées provocations à la violence des organisateurs de la fête, et de réponses sur les violences sociales subies – avait placé ce dernier au premier plan. Il y est largement resté samedi. 

Selon les souhaits des organisateurs, les politiques devaient rester en queue du cortège, à distance, donc, du carré de tête, «le carré des luttes», réservé aux syndicats. Les quatre chars de cette manifestation unitaire de la gauche radicale devaient se trouver entre eux. Mais au final, le grand bus à plate-forme de La France insoumise ne s’est pas retrouvé bien loin du carré de tête. C’est du haut de ce bus que le député de Marseille a pris la parole à 15 heures, dans une sorte de discours officiel. Une parole reprise à son arrivée place de la Bastille, deux heures plus tard.

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