Des dizaines de couples de même sexe se sont embrassés dimanche 8 septembre 2013, devant l’ambassade de Russie à Paris pour dénoncer une loi russe jugée « homophobe » et « régressive », promulguée fin juin par Vladimir Poutine.
Sous des bannières clamant « Vivre son orientation sexuelle est une liberté fondamentale » et avec des slogans comme « moins de Poutine, plus de drag queens », environ 150 militants homosexuels, féministes ou écologistes, selon la préfecture de police, ont participé à ce kiss-in.
Alors que la Russie s’apprête à organiser les prochains jeux Olympiques d’hiver, en février 2014 à Sotchi, les manifestants ont demandé une réaction du Comité international olympique (CIO). « C’est inadmissible que la Russie se serve des JO comme vitrine politique et que ni le CIO ni le gouvernement français ne viennent contester ces lois assassines », a dénoncé Soeur Maria Culasse, membre des Soeurs de la Perpétuelle indulgence, des militants lesbiennes, gays, bissexuels et transexuels (LGBT) en habit religieux coloré.
Vladimir Poutine a promulgué fin juin une loi qui puni par des amendes la « propagande » de l’homosexualité devant les mineurs. Le texte est dénoncé comme homophobe par de nombreux défenseurs des droits de l’homme, pour qui sa formulation très vague ouvre la porte à la mise en cause d’un couple qui se tient par la main.