1er mai du FN : Jean-Marie Le Pen fait bande à part

Jean-Marie Le Pen, qui a installé dans les années 80 le rendez-vous du 1er mai pour célébrer Jeanne d’Arc avec les militants du Front national, n’était pas ce vendredi 1er mai 2015 au côté de sa fille dans le cortège parisien. Pour la première fois depuis 1988, Jean-Marie Le Pen n’a pas défilé aux cotés des autres frontistes pour le 1er Mai.

Le président d’honneur est arrivé en voiture quelques minutes après le départ du cortège, directement place des Pyramides où se trouve la statue de Jeanne d’Arc. «Je suis à ma place» lance l’ancien leader, visiblement affaibli après son hospitalisation pour des problèmes cardiaques.

Ce n’est qu’après le dépôt de gerbe de Marine Le Pen, qu’il évite soigneusement de croiser, que le patriarche, une branche de muguet à la boutonnière, s’avance sous la pluie, cerné par une horde de micros et de caméras. À ses côtés, sa seconde épouse Jany et Bruno Gollnisch, l’un des derniers fidèles. «Au secours Jeanne!» lance Jean-Marie Le Pen au moment de déposer un bouquet de lys. «Au secours pour la France!», précise-t-il quelques secondes plus tard. Mais cet appel ne manque pas de prendre une résonance particulière trois jours avant la convocation du président d’honneur devant le bureaux exécutif du parti, suite à ses propos sur les chambres à gaz et à l’interview sulfureuse donnée au journal d’extrême-droite Rivarol.

Les affaires viennent aussi le rattraper, après les révélations de Mediapart sur les 2,2 millions d’euros qu’il cacherait en Suisse.

Diaporama.