Plusieurs associations algériennes ont appelé à un rassemblement le 6 février 2015 devant l’Ambassade d’Algérie à Paris, face au parc Monceau, pour contester la révision de la constitution algérienne initiée par le président Abdelaziz Bouteflika.
Ce projet de révision de la Constitution sera soumis au vote des deux chambres du Parlement réunies le 7 février 2016. Une modification qui était attendue depuis 2013, mais retardée par la maladie du président Abdelaziz Bouteflika. Dans ce document qui fait 40 pages figurent notamment plusieurs garanties sur les droits des citoyens et sur les libertés politiques : les Algériens auront le droit de manifester pacifiquement dans le cadre de la loi, les traitements cruels, dégradants contre les personnes seront criminalisés, un journaliste ne pourra être privé de liberté après une condamnation pour délit de presse.Concernant la politique, la mesure phare est la limitation à deux des mandats présidentiels. Enfin, une mesure forte est avancée : la reconnaissance de la langue berbère comme langue officielle et non plus seulement nationale. Toutefois, un article focalise la colère de la diaspora algérienne, en particulier en France qui accueille la plus importante communauté. Dans son viseur, l’article 51 qui stipule que«la nationalité algérienne exclusive est requise pour l’accès aux hautes responsabilités de l’Etat et aux fonctions politiques». Exit donc la double nationalité.