Quelque 300 personnes ont participé dimanche à Villejuif (Val-de-Marne) à une marche silencieuse en hommage à Aurélie Châtelain, professeur de fitness de 32 ans, tuée il y a près d’un an lors d’un attentat avorté contre une église catholique de la commune.
Comme lors de la première marche blanche, organisée une semaine après le drame, le cortège est parti de l’église Saint-Cyr-Sainte-Julitte, la plus grande de la ville et l’une des cibles potentielles de l’attaque. Avant le départ, une cérémonie de recueillement, présidée par l’évêque de Créteil, Mgr Michel Santier, y a été organisée en présence des représentants des communautés juive, musulmane et copte de la ville. Les participants ont ensuite pris la direction du lieu où la jeune mère de famille a été tuée, près de l’institut de cancérologie Gustave-Roussy, et une stèle a été dévoilée.
Parmi eux, les parents d’Aurélie, dont la mère serrait contre elle un portrait, et le maire de Caudry, ville du Nord où habitait la victime, ainsi que plusieurs conseillers municipaux, défilant derrière une banderole: « Hier tu dansais parmi nous… Aujourd’hui tu danses parmi les anges ».
Le 19 avril au matin, Aurélie Châtelain avait été retrouvée morte, tuée par balle, sur le siège passager de son véhicule. Peu après, un étudiant franco-algérien connu des services de renseignements comme islamiste radical, Sid Ahmed Ghlam, 24 ans, était arrêté à Paris après avoir lui-même appelé les secours: il venait de se blesser avec une arme à feu.
La famille d’Aurélie Châtelain, décorée le 18 mars, à titre posthume, de la Légion d’honneur, a reçu en fin d’après-midi la décoration des mains du ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve.