L’ancien chef de l’État était en en meeting au Zénith de Paris ce dimanche 9 octobre 2016 avec auprès de lui une invitée spéciale : Ingrid Betancourt, otage des Forces armées révolutionnaires de Colombie pendant six ans.
La franco-colombienne, enlevée en 2002 alors qu’elle était en pleine campagne pour l’élection présidentielle en Colombie, ne sera libérée qu’en 2008. Nicolas Sarkozy est alors président de la République et il fait de la libération d’Ingrid Betancourt l’un de ses chevaux de bataille. Depuis, l’ancienne otage n’a pas manqué de dire son admiration pour Nicolas Sarkozy à plusieurs reprises. En 2013, alors que l’ancien chef de l’État est retiré temporairement de la vie politique, elle avait par exemple participé à un colloque de l’Association des amis de Nicolas Sarkozy expliquant : « Il a fait de la raison d’État une raison d’être. Il fallait avoir du cran pour apporter du spirituel en politique ». Mais cette année, avec la perspective de l’élection présidentielle et dans le cadre de la primaire de la droite et du centre, Ingrid Betancourt est « prête à [s’]engager » plus concrètement. Dans une interview pour la matinale d‘iTélé le 29 août dernier, l’ex-otage de la guérilla colombienne est revenue sur les raisons de son attachement à Nicolas Sarkozy, avec qui elle entretient « une amitié personnelle » liée à sa libération.
« Il est vrai qu’avec Nicolas Sarkozy, j’ai des atomes qui nous relient (…) lorsque j’étais en captivité et que les politiques parlaient beaucoup, ils faisaient peu, Sarkozy était quelqu’un qui s’était engagé avec ma famille lorsque personne ne voulait vraiment s’engager, car c’était un dossier un peu difficile. Lorsqu’il est arrivé au pouvoir, il n’a pas oublié et moi, je n’oublie pas non plus. » L’ex-otage a donc finalement décidé de concrétiser ce soutien, en s’affichant officiellement au côté de l’ancien président pour son meeting parisien.