Pour son 40e anniversaire, la marche des fiertés LGBT (lesbiennes, gays, bi, trans), un événement festif autant que revendicatif, était très politique. Samedi 24 juin 2017, les participants ont défilé à Paris entre les places de la Concorde et de la République avec un seul mot d’ordre : « la procréation médicalement assistée [PMA] pour toutes, sans condition ni restriction, c’est maintenant ».
Cette revendication, portée en vain durant tout le précédent quinquennat, revient sur le devant de la scène. Aujourd’hui, les fécondations in vitro et les dons de gamètes sont réservés aux couples hétérosexuels infertiles. « La PMA n’est pas un traitement qui guérit la stérilité, mais un accès à des techniques médicales qui permettent d’avoir des enfants, affirme Alexandre Urwicz, président de l’association des familles homoparentales (ADFH). Pourquoi la réserver aux couples hétérosexuels ? »
Le calendrier incite le mouvement LGBT à pousser les feux. Le défilé intervient alors que le comité consultatif national d’éthique (CCNE) doit se prononcer, le 27 juin 2017, notamment sur l’ouverture de la PMA aux couples de femmes. L’avis, attendu depuis 2013, pourrait être ouvert sur ce point.