En cette fin d’année électorale, qui s’achèvera le 24 septembre par les élections sénatoriales, l’heure de solder les comptes a sonné pour nombre de formations politiques françaises. Et la gauche de la gauche n’est pas épargnée par cette remise en question générale. En effet, la fête de l’Humanité, grand rendez-vous annuel du Parti communiste français (PCF) qui a fermé ses portes ce 17 septembre, a été l’occasion pour son secrétaire général, Pierre Laurent, de laisser transparaître son exaspération vis-à-vis de Jean-Luc Mélenchon… grand absent du rassemblement. Une attitude qui a fort déplu aux partisans et élus de La France insoumise (LFI) présents à ce rassemblement.
De son côté, Benoît Hamon, fraîchement débarqué du Parti socialiste (PS) et qui a perdu son siège de député, a profité de l’occasion pour se chercher un avenir politique dans les sentiers sinueux d’une gauche en pleine recomposition. Lui aussi présent à la fête de l’Humanité, Benoît Hamon, coup sur coup défait à l’élection présidentielle et aux législatives, a semblé chercher à incarner une troisième voie dans l’affrontement que se livrent le PCF et LFI.
A l’origine d’un mouvement politique pour l’instant embryonnaire depuis qu’il a quitté le PS, le vainqueur de la primaire de la gauche en 2016, entend porter les innovations véhiculées par sa candidature aux élections présidentielles, comme le revenu universel. Sur Twitter, il a chaleureusement remercié les communistes et Pierre Laurent pour leur accueil. Se joignant au secrétaire général du PCF pour dénoncer la volonté de Jean-Luc Mélenchon de se positionner comme le fer de lance de la gauche hors PS, l’ex-candidat à la présidentielle a par ailleurs déclaré que quiconque «prétend[rait] à l’hégémonie à gauche se casse[rait] les dents».«C’est compliqué, la gauche, ça a toujours été compliqué…», aurait-il en outre laissé échapper lors de sa visite à la fête de l’Humanité selon le journal Le Parisien.