Les syndicats peinent à mobiliser contre le Plan étudiant.

Alors que le Plan étudiant était présenté le mercredi 22 novembre 2017 en Conseil des ministres, une quinzaine d’organisations étudiantes et lycéennes appellaient à manifester contre ce qu’ils considèrent comme une sélection à l’entrée dans l’Enseignement supérieur. Une mobilisation qui a trouvé peu d’écho dans les lycées et les universités. À Paris, une manifestation prévue à 13 h n’a rassemblé qu’environ 500 personnes, selon la préfecture de police. Sur une banderole, on pouvait notamment lire « Tri sélectif à la fac, poubelles devant les lycées », en référence aux blocages complets ou partiels des accès à une dizaines de lycées parisiens opérés plus tôt dans la journée.

Présenté le 30 octobre par la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, le projet de loi intitulé « Orientation et réussite des étudiants » ne soulève pas de grande contestation. Le 16 novembre dernier, la manifestation intersyndicale contre « la politique libérale » du gouvernement, à laquelle les syndicats étudiants s’étaient joints, était peu suivie dans les universités et les lycées.De son côté, La Fage, premier syndicat étudiant depuis juin 2017, salue depuis fin octobre « le bon sens » de la réforme et n’a pas rejoint le mouvement de contestation. Une position avec laquelle semble en accord la majorité des premiers concernés. Fin octobre, un sondage de l’Obs révélait que 65 % des 16-24 ans étaient favorables à la sélection.

Un changement de mentalité majeur, alors qu’il y a 30 ans, le projet de loi Devaquet pour la sélection à l’entrée de l’université déclanchait une grande vague de manifestation devant laquelle le gouvernement de l’époque était contraint de reculer.
Diaporama.