Une centaine de personnes se sont rassemblées à l’appel de l’association Droit au logement (DAL) le lundi 1er janvier 2018 devant l’entrée de l’ancien hôpital militaire du Val de Grâce à Paris pour demander à Emmanuel Macron d’y accueillir des familles mal-logées. « Emmanuel Macron doit en tant que chef des armées, demander à l’armée de mettre cet hôpital militaire à la disposition des sans-abris », a déclaré sur place à des journalistes le porte-parole du DAL Jean-Baptiste Eyraud . « Ce serait une bonne nouvelle pour les Français que le président de la République dise : j’ouvre le Val de Grâce pour les sans-abris et commence à tenir sa parole, qu’il n’y ait plus personne à la rue », a dit M. Eyraud.
Lors d’un discours prononcé en juillet 2017 sur l’accueil des migrants, Emmanuel Macron avait en effet déclaré: « D’ici la fin de l’année, je ne veux plus personne dans les rues, dans les bois », ajoutant « la première bataille : loger tout le monde dignement. Je veux partout des hébergements d’urgence. Je ne veux plus de femmes et hommes dans les rues ».
Cet ancien hôpital militaire du 5e arrondissement est chargé d’histoire médicale depuis la Révolution. Plusieurs présidents de la République s’y sont fait soigner ainsi que de nombreux chefs d’Etat étrangers et autres grands de ce monde. Mais en 2014, en quête d’argent frais, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian décide de vendre ce joyau immobilier, à savoir le bâtiment en forme de X et la parcelle de 2,7 hectares. Le dernier malade quitte l’hôpital à l’été 2016. Des investisseurs privés se mettent sur les rangs. Il ne reste plus qu’à choisir la meilleure offre…