Chez Carrefour, la CGT dénonce un plan « pour les actionnaires ».

Le projet de Carrefour, qui prévoit la suppression de milliers d’emplois, est «un plan de restructuration pour les actionnaires», a estimé le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, lundi 5 février 2018, lors d’un rassemblement devant un hypermarché du groupe à Montreuil, près de Paris. Plus d’une centaine de manifestants, venus de différentes régions de France, ont arpenté les travées de l’hypermarché en scandant «Bompard, arrête tes bobards» et «les clients avec nous». Ce rassemblement, organisé en face du siège de la CGT, a donné le coup d’envoi d’une «semaine de la colère» pour «dénoncer la volonté des grands groupes et du gouvernement de détruire les emplois», selon le syndicat, qui appelle à d’autres initiatives dans la semaine.

Alexandre Bompard a annoncé le 23 janvier la suppression de 2400 postes dans les sièges du groupe, via un plan de départs volontaires, ainsi que la sortie du groupe, par cession ou fermeture, de 273 ex-magasins Dia, qui affecte 2.100 salariés avec un plan social à la clé. Mais, compte tenu des projets déjà en cours (centralisation des plateformes administratives et marchandises, automatisation des caisses des stations-services) et de ceux à venir (réduction de 100 000 m2 de la surface des hypermarchés en France, automatisation de la logistique, passage de magasins en location gérance), d’autres milliers de suppressions d’emplois sont redoutées par les syndicats.

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