Macron : « Arnaud Beltrame incarne l’esprit français de résistance »

Passage devant le Panthéon, éloge funèbre aux Invalides, élévation au grade de commandeur de la Légion d’honneur : Arnaud Beltrame, le gendarme qui s’est sacrifié pour sauver une des otages  lors des attaques djihadistes dans l’Aude,  est célébré en « héros » par la France ce mercredi.

La mort de ce lieutenant-colonel de 44 ans, tué lors des attentats de Carcassonne et de Trèbes de vendredi, a suscité une vague d’émotion nationale et internationale, et la cérémonie a été retransmise en direct par de nombreuses chaînes de télévision.

Après avoir rendu hommage « aux blessés, aux morts et à leurs familles » de l’attaque de l’Aude, Emmanuel Macron a prononcé l’éloge funèbre du gendarme depuis la cour des Invalides. « Arnaud Beltrame incarne l’esprit français de résistance. Il rejoint le cortège valeureux des héros qu’il chérissait », a-t-il déclaré. Il est ensuite revenu sur le sacrifice du militaire pendant la prise d’otages du supermarché de Trèbes. « Arnaud Beltrame avait rendez-vous avec sa vérité d’homme, de soldat, de chef. Il n’aurait laissé sa place à personne, car l’exemple vient du chef. Quand nous avons appris son geste, nous tous, Français, avons tremblé d’un frisson singulier : l’un d’entre nous venait de se lever ». Le chef de l’Etat a également appelé les Français à rester vigilants face à la menace islamiste : « Ce ne sont pas seulement les organisations terroristes, les armées de Daech, les imams de haine et de mort que nous combattons. Ce que nous combattons, c’est aussi cet islamisme souterrain qui sur notre sol endoctrine par proximité et corrompt au quotidien », a déclaré Emmanuel Macron, dénonçant cet « ennemi insidieux qui exige de chaque citoyen un regain de vigilance et de civisme ».

A l’issue de son discours, le président de la République a remis à Arnaud Beltrame la décoration de commandeur de la Légion d’Honneur puis a observé une minute de silence.

Les ténors de l’opposition, Laurent Wauquiez (LR) et Marine Le Pen (FN), virulents critiques de  la politique anti-terroriste du gouvernement, étaient présents lors de la cérémonie, aux côtés de l’ensemble des ministres et des anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande.

Parmi les 400 personnes invitées, figuraient aussi les familles des victimes, tuées et blessées, ceux ayant vécu les événements, les maires de Carcassonne et Trèbes ainsi que les représentants des associations nationales de victimes.

Diaporama.