Pourquoi, même à 100 euros, le marathon de Paris fait le plein.

Dimanche 8 avril 2018 au matin sur les Champs-Elysées, 57.000 coureurs se sont élancés à l’assaut du 41ème marathon de Paris. Des participants qui ont dépensé entre 80 et 115 euros, en fonction de la date à laquelle ils se sont inscrits, pour se lancer le défi ultime du coureur à pied. « Le prix moyen est de 100 euros », explique Edouard Cassignol, le directeur de l’épreuve. Un prix en très forte hausse ces dernières années : en 2004, courir le marathon de Paris ne coûtait qu’entre 42 et 62 euros.

Comment expliquer cette augmentation?

Les coûts de sécurité ont, certes, fortement augmenté ces dernières années. Un poids certain dans le budget, surtout lorsque l’on sait que « tous les agents de police sont à la charge de l’organisateur, et les dispositifs sont largement complétés par des agents de sécurité, payés par l’organisateur aussi » complète Edouard Cassignol. L’organisateur, c’est ASO, la branche événementielle du groupe Amaury, qui est également aux manettes du Tour de France et du Dakar, entre autres. Pour justifier le tarif d’inscription, ASO met également en avant ce qui est proposé aux coureurs en amont de l’événement, comme des sessions d’entraînement, ou encore une application dédiée, ainsi que ce qui est mis à leur disposition le jour J: les infrastructures de départ et d’arrivée, les ravitaillements, ou encore la surveillance médicale, opérée par « une dizaine de médecins et 600 secouristes ». Ajoutons aux dépenses à la charge de l’organisateur la redevance versée à la mairie de Paris, de l’ordre de plusieurs centaines de milliers d’euros, ainsi que les frais engagés pour attirer les meilleurs coureurs mondiaux: primes de victoire (50.000 euros chez les hommes et chez les femmes), billets d’avion, chambres d’hôtel, etc. Les postes de dépenses sont nombreux, mais ils laissent tout de même à ASO une marge qu’on imagine relativement confortable. Car les recettes d’un tel événement sont plus que conséquentes. Au minimum 5 millions d’euros, uniquement sur les inscriptions. À cela s’ajoutent les revenus issus des partenariats: selon différentes sources, environ un million d’euros sont versés par Schneider Electric, qui donne son nom à l’épreuve, et aux alentours de 500.000 euros de la part d’Asics. Un chiffre d’affaires qu’on pourrait donc estimer à 6,5 millions d’euros au minimum, sans compter les revenus générés par le Salon du running, passage obligé des participants venus récupérer leur dossard.

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