En ce 1er-Mai 2018, les syndicats ont défilé en ordre dispersé. Les manifestations ont réuni 143 500 personnes en France selon le ministère de l’Intérieur et 210 000 personnes, selon la CGT.
Partie vers 15 h, la manifestation parisienne a très rapidement changé de tournure, bloquée par quelque « 1 200 black blocs » recensés par la préfecture de police, sur les 14 500 personnes venues hors cortège syndical, une configuration inédite selon une source proche du dossier.
Face aux affrontements et dégradations, les forces de l’ordre ont riposté par des tirs de gaz lacrymogènes et deux lanceurs d’eau. De nombreuses dégradations ont été commises par les militants encagoulés.
« On en a marre de ce système capitaliste qui détruit tout, de la répression policière brutale contre ceux qui s’y opposent. On veut un changement radical, qu’on écoute la société, on veut de l’écologie, de l’altermondialisme », a dit l’un d’entre eux, se décrivant comme un étudiant de 19 ans, interrogé par l’AFP sous couvert d’anonymat.
Près de 200 « black blocs » ont été interpellés, selon la préfecture de police, qui a également mentionné six autres interpellations, pour port d’arme prohibé ou jets de projectiles.
Le président de la République Emmanuel Macron a condamné, sur Twitter, « avec une absolue fermeté les violences » qui ont « dévoyé les cortèges du 1er mai ». « Tout sera fait pour que leurs auteurs soient identifiés et tenus responsables de leurs actes », a-t-il ajouté, alors qu’il se trouvait en déplacement en Australie.
Le Premier ministre, Edouard Philippe, a également condamné dans un communiqué ces violences et « l’irresponsabilité des discours radicaux qui encouragent de tels agissements ».