Devant environ 400 personnes à Mantes-la-Ville la présidente du Rassemblement national (RN) a voulu remobiliser sa base, le 23 septembre 2018, à huit mois des élections européennes.
« Parce que nous sommes des dissidents, rien de nous sera épargné », a estimé Marine Le Pen lors d’une « fête du drapeau » organisée dans la seule ville d’Ile-de-France tenue par le RN. Cette manifestation faisait écho aux populaires fêtes BBR (bleu-blanc-rouge) organisées par son père Jean-Marie Le Pen jusqu’en 2006. « Chaque jour le système nous (sert) une persécution supplémentaire. Un jour une perquisition, un autre jour une mise en examen », a-t-elle énuméré, évoquant aussi les difficultés bancaires de son parti, dont certains comptes ont été clôturés par la Société générale.
Marine Le Pen est mise en examen, ainsi qu’une quinzaine d’autres personnes, pour emplois fictifs présumés au Parlement européen. Dans le cadre de cette affaire, les juges ont saisi 2 millions d’euros d’aide publique dus au RN, craignant que le parti, très endetté, ne s’en serve pour rembourser ses emprunts et ne soit plus en mesure de payer d’éventuels dommages.