11-Novembre : 94.415 fleurs déposées sur le parvis de la mairie de Paris.

Ce samedi 10 novembre 2018, 94.415 fleurs ont été déposées devant le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris. Une installation organisée par la maire de Paris Anne Hidalgo et la mairie, pour rendre hommage aux habitants de la capitale morts au combat pendant la Première Guerre mondiale. Au cours de cette cérémonie, pensée à l’occasion du centenaire de l’Armistice, la façade du bâtiment a – comme la couleur des fleurs et du drapeau tricolore – été éclairée en bleu-blanc-rouge. Les noms des Poilus parisiens ont, eux, défilé sur un écran géant.

Anne Hidalgo inaugurera  le premier monument aux morts de la capitale en présence d’écoliers parisiens, lors du centenaire de l’armistice le dimanche 11 novembre 2018. L’ensemble mesure 280m de long pour 1,3m de haut et est disposé tout le long du boulevard Ménilmontant, près du cimetière du Père-Lachaise.

Entouré d’une vingtaine d’étudiants, un historien a étudié les livres d’or disponibles dans les mairies parisiennes afin de constituer sa base de données. «Une loi de 1923 impose à toutes les mairies françaises de tenir ces livres qui enregistrent tous les morts pour la France», détaille-t-il. Ces livres d’or ne sont pas accessibles au public et sont parfois difficiles à trouver, leur existence ayant été oubliée par certains employés municipaux. Difficulté supplémentaire, celui du 3e arrondissement a même disparu.

Deuxième étape: «Raccorder chacun de ces noms au fichier des morts pour la France répertorié sur le site Mémoire des hommes», pour corriger les erreurs des livres d’or. Inauguré par le ministère de la défense en 2003, il a mis en ligne 1.3 millions de fiches de soldats décédés lors de la Grande Guerre. «C’était très long et compliqué, reconnaît Jean-Louis Robert. Par exemple, les fusillés pendant les mutineries ne sont pas considérés comme morts pour la France. Or, la cause exacte de la mort étant rarement indiquée, certains maires ont inscrit ces fusillés dans les registres». Les doublons sont eux aussi nombreux, des militaires ayant été enregistrés dans différents arrondissements par plusieurs membres de leur famille. «L’une des difficultés principales qu’ont pu avoir les étudiants était le déchiffrage des écritures de l’époque, note enfin le professeur. La belle écriture qu’on avait avant, beaucoup ne savent plus la lire».

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