Les infirmiers en grève pour une meilleure reconnaissance.

Les infirmiers libéraux et salariés étaient appelés ce mardi 20 novembre 20178 à manifester et à cesser le travail, un mouvement de grève prévu depuis la présentation par Emmanuel Macron du “Plan Santé 2022” , en octobre dernier,

Rassemblés à Paris sous les fenêtres du ministère de la Santé, les infirmières (les femmes représentent plus de 80% de la profession) se sont déclarées “oubliées”, “méprisées” par le gouvernement et dénonçaient à propos du Plan Santé 2022, un catalogue de mesures “décidées autour des seuls médecins”, selon les termes de Daniel Guillerm, vice-président de la Fédération Nationale des Infirmiers Libéraux.

Premier motif de colère : le silence du président Emmanuel Macron sur la place et le rôle de cette profession dans la réforme du système de santé, lors de la présentation du plan « Ma santé 2022 », le 18 septembre à l’Elysée. « Nous avons le sentiment que notre profession a été la laissée-pour-compte de ce grand plan qui n’intéresse que les médecins », a fait valoir Daniel Guillerm. Dans le viseur des infirmiers, l’annonce de la création de 4 000 postes d’assistants médicaux, formés en un an, pour venir seconder les médecins libéraux en les déchargeant de tâches médicales simples, comme la prise de tension, et ainsi leur libérer du temps médical. Coût annuel de la mesure, dans un premier temps, pour la Sécurité sociale : près de 200 millions d’euros. La mesure irrite d’autant plus les représentants syndicaux qu’ils ont été confrontés, dans le même temps, à un refus de voir officiellement reconnaître certaines compétences chez les infirmiers. « Il y a des choses que l’on fait au quotidien et qui ne sont pas reconnues, comme l’adaptation de doses de certains médicaments tels que l’insuline, parce que les médecins ne sont pas là le week-end ou parce que certains patients n’ont pas de médecin traitant », explique John Pinte, vice-président du Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (SNIIL). Il regrette les « blocages des médecins » empêchant la reconnaissance, dans le cadre de protocoles officiels, de ces pratiques.

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