Franck Riester, 44 ans, Ministre de la Culture depuis octobre 2018, s’engage en politique dès ses 21 ans, en étant élu au conseil municipal de Coulommiers sous l’étiquette RPR, avant de devenir maire en 2008. Il appartient à une famille de notables implantée de longue date en Seine-et-Marne : son arrière-grand-père était déjà maire de Coulommiers.
Diplômé de l’Institut supérieur de gestion (ISG) et titulaire d’un master de gestion des collectivités territoriales décroché à l’Essec, celui qui se définit comme « chef d’entreprise » a travaillé dans un cabinet d’audit et de conseil avant de reprendre l’entreprise familiale de concessions automobiles Peugeot.
Porte-parole du candidat Sarkozy en 2012, le parlementaire s’illustre l’année suivante en étant l’un des deux seuls de son groupe, avec Benoist Apparu, à voter la loi sur l’ouverture du mariage aux couples de même sexe. Un texte « historique » à ses yeux.
Franck Riester soutient Bruno Le Maire lors de la primaire de la droite en 2016, avant de rallier Alain Juppé au second tour. Puis les révélations sur Pénélope Fillon changent la donne : il quitte la campagne du candidat LR en mars 2017, et demande « solennellement » à l’ancien Premier ministre de se retirer de la course à l’Élysée. Entre les deux tours de la présidentielle, il se démarque à nouveau de la position du parti, jugeant « irresponsable et dangereux de cautionner le vote blanc » et appelle à voter Macron. Dès l’arrivée de ce dernier à l’Elysée, Franck Riester espérait un ministère.
A droite, sa nomination suscite l’indifférence. « Tout sauf une surprise », tranche Julien Aubert, député LR. « Un non-événement », soupire un cadre LR. « Ça fait bien longtemps qu’il s’est éloigné de la droite et qu’il désire entrer au gouvernement ».
Viré des Républicains, le député lance en novembre 2017 son propre parti, Agir, avec une poignée d’anciens LR pour mieux s’opposer à la ligne de Laurent Wauquiez jugée « identitaire, eurosceptique, ultra-conservatrice ». Dans l’hémicycle, ses membres soutiennent régulièrement la majorité présidentielle.
L’ancien maire de Coulommiers ne sera pas perdu au gouvernement. « Il rejoint des personnes qu’il connaît bien, Edouard Philippe, ou Bruno Le Maire avec qui il a fait campagne lors de la primaire », souligne Fabienne Keller, sénatrice Agir du Bas-Rhin. Source.
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