Manifestation des retraités :«le coût de la vie ne cesse d’augmenter et nos pensions de baisser».

Le froid hivernal n’a pas découragé les retraités, bien au contraire. Ce jeudi 31 janvier 2019, nos aînés sont à nouveau descendus dans la rue pour une sixième journée d’action depuis septembre 2017 afin de défendre leur pouvoir d’achat. À l’appel de neuf syndicats et associations, les retraités se sont mobilisé partout en France pour réclamer en outre l’annulation de la hausse de la CSG pour tous les retraités et une revalorisation de leurs pensions à la hauteur de l’inflation (1.7% pour 2018). Dans la matinée, les manifestants étaient 520 à Tours, 500 à Dijon, 350 à Saint-Étienne comme à Montpellier, 300 à Roanne, ou encore 50 à Privas selon la police, tandis que des journalistes de l’AFP en ont dénombré 300 à Marseille et 150 à Rennes.

À Paris, des milliers de retraités ont manifesté pacifiquement au départ de la place d’Italie et en direction du ministère des Finances à Bercy. Dans le cortège, les représentants syndicaux appelant à la démission du président Macron, et les retraités se présentent comme les grands oubliés de la politique des mesures fiscales du gouvernement .Comme la majorité des retraités présents place d’Italie à Paris, Agnès dénonce la politique fiscale du gouvernement, qu’elle qualifie de «cercle infernal»: «On prend à Paul pour donner à Jean. Mais au final, aucun citoyen n’est gagnant», s’exclame-t-elle. Dans le cortège, seuls quelques retraités gilets jaunes. Même si certains dissocient grandement le mouvement des retraités aux mouvements sociaux des gilets jaunes, beaucoup de retraités présents place d’Italie s’accordent pour dire que «le mouvement des gilets jaunes a joué en faveur de l’action et du besoin d’agir contre les injustices du gouvernement».

«Cela fait neuf ans que je suis à la retraite, avant je pouvais mettre de côté quelques économies alors que maintenant j’ai même quelques restrictions sur mes dépenses alimentaires», s’inquiète Jacques, ancien salarié dans la restauration. Pour Yves, retraité depuis près de cinq ans, c’est le «droit à la retraite qui est remis en cause lentement, mais sûrement». Grand habitué des manifestations depuis 1993, cet ancien enseignant évoque une «inquiétante précarisation des retraités» et dépeint une situation financière qui se «dégrade depuis les trois gouvernements qui ce sont les plus récemment succédés». Source.

En voir plus : consultez la Galerie.