La secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances Agnès Pannier-Runacher a rencontré le mercredi 20 mars 2018 les commerçants des Champs-Élysées qui ont vécu les dégradations de samedi lors de la mobilisation des “gilets jaunes”.
“J’ai pas mal d’employés qui ont un peu peur de venir, du coup je ferme tous les après-midis”, confie une gérante de boulangerie des Champs-Élysées, à Paris, à la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie Agnès Pannier-Runacher est venue rencontrer mercredi 20 mars les commerçants touchés par les dégradations commises dans le cadre de la mobilisation des “gilets jaunes” samedi.
Rue de Ponthieu, un peu en retrait des Champs-Élysées, pas de dégâts visibles à l’œil nu à cet endroit. Juste un vrai malaise, palpable, que raconte la patronne de la boulangerie. “Si on ferme l’après-midi, vu qu’on n’a plus les touristes, on a 1 500 euros en moins par semaine.”
La secrétaire d’État poursuit sa ronde rue de Ponthieu. Plus on se rapproche, plus on voit de vitrines brisées. “On est fermé depuis lundi et on ne peut pas rouvrir”, confie un garagiste. Il emmène Agnès Pannier-Runacher se rendre compte sur pièces. Il faut passer par derrière, traverser les caves de l’immeuble, du verre brisé jonche le sol. “Vous savez que vous pouvez bénéficier de chômage technique et d’un certain nombre de mesures ?”, interroge la secrétaire d’État. “Parce que là vous êtes complètement dans le cas de personnes qui sont totalement vandalisées et qui ne peuvent pas travailler.”
Agnès Pannier-Runacher détaille les mesures prévues par le gouvernement et réfléchit déjà à l’après “gilets jaunes” : “Aujourd’hui, nous sommes présents plus que jamais sur le terrain. Il va falloir travailler sur l’animation du quartier, sur la réhabilitation de son image, redonner envie aux gens de venir le samedi sur les Champs-Élysées.”
Sauf que, ce qu’il y a dans la tête de tous les commerçants du quartier, c’est cette question : “Que fait-on samedi prochain ?” Quant au garagiste, qui démarre les travaux de remise en état jeudi, il ne voudrait pas avoir à recommencer la semaine prochaine. “Il paraît que samedi, ça va être chaud aussi…” La secrétaire d’État se veut rassurante : “On a mis le paquet sur le terrain, on est sur un dispositif d’une autre nature.” Un dispositif qui passerait par une éventuelle interdiction de manifester dans le secteur. Source.
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