C’est, comme chaque année, depuis le restaurant parisien Drouant, où se réunissent les jurés, que le prix Goncourt 2019 a été attribué le 4 novembre 2019 à Jean-Paul Dubois pour Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon (L’Olivier).
Jean-Paul Dubois vit à Toulouse. Ancien journaliste, pour Sud-Ouest et le Nouvel Observateur, il est l’auteur d’une quinzaine de romans, dont bon nombre se situent aux États-Unis. Il a publié notamment, aux Éditions de l’Olivier, L’Amérique m’inquiète (1996) et Jusque-là tout allait bien en Amérique (2002). Il avait le reçu le prix Femina et prix du roman FNAC en 2004 pour Une vie française, le prix Vialatte en 2012 pour le Cas Sneijder
En 2017, il était en lice pour le prix du Live Inter, avec La Succession. Il préfère de loin écrire des livres plutôt que d’être dans la lumière du landernau littéraire. Cet homme discret a composé au fil du temps une oeuvre où se mêlent humour noir et mélancolie, avec des personnages plutôt doux et bienveillants. Son dernier roman est le reflet d’un monde finissant, implosant sous l’effet de sa complexité.
Sur le plan plus personnel, le monde crépusculaire que nous vivons, oblige à la lucidité, selon lui. Mais il cultive une philosophie de vie, où il est important d’être « propriétaire de son temps ». « Je n’ai aucune utilité, je ne crois pas à l’exemple. Le livre est une chose fragile, mais ça n’est pas un tatouage mental. Je crois que seule la douleur est capable de nous apprendre quelque chose ».
Plusieurs de ses livres ont été adaptés au cinéma : Kennedy et moi, Vous plaisantez monsieur Tanner, le Cas Sneijder, et Si ce livre pouvait me rapprocher de toi.