Le ministre de l’Intérieur, photographié le 18 novembre 2019 lors de la 10ème convention nationale du CRIF, a annoncé sur Cnews/Europe1/LesEchos qu’il y avait eu samedi 16 novembre 2019, lors des manifestations de «gilets jaunes» 254 interpellations dont 173 à Paris dont «quelques unes symboliques». Il a notamment annoncé une interpellation dans le cas des policiers qui pourchassés ont dû s’abriter dans une laverie. Un homme, soupçonné d’avoir participé samedi à Paris à l’attaque d’une laverie dans laquelle s’étaient réfugiés deux policiers, a été place en garde à vue, selon Christophe Castaner.
De son côté, le parquet de Paris faisait état dimanche à 10h de 155 garde-à-vue dont 8 concernent des mineurs. «Le mouvement d’origine des gilets jaunes est l’expression d’une colère profonde qu’il nous fallait entendre et à laquelle il fallait répondre. En même temps il y a cette violence qui a rejoint le mouvement», a déploré le ministre de l’Intérieur. «Il y a d’un côté la légitime demande de justice démocratique, de justice sociale, de justice face à une fracture territoriale et en même temps on a vu très vite, dès le 24 novembre de l’année dernière la violence arriver et rythmer de façon systématique l’essentiel de ces rassemblements», a-t-il détaillé.
Pour l’anniversaire des un an du mouvement, samedi à Paris, «ce qu’on a vu c’est peu de manifestants mais des voyous, des brutes qui étaient venus pour se battre, en découdre avec les forces de l’ordre, empêcher les pompiers d’agir et de préserver quelque fois des vies», a-t-il dit. Alors qu’on lui montrait des images de casseurs s’attaquant à la statue du maréchal Juin à Paris, le ministre de l’Intérieur a expliqué qu’«ils ne s’en prennent pas au monument du maréchal Juin, ils fabriquent des armes. Ils cassent les plaques de marbre parce qu’ils ont bien conscience qu’elles sont dangereuses et ils s’en servent comme des projectiles contre nos forces de sécurité».
«Ce sont aussi des imbéciles, on peut être à la fois imbécile, brute et voyou», a déclaré Castaner, estimant que «ceux qui restent aujourd’hui, ce sont des gens qui n’ont comme seul moteur que la colère, la haine et la volonté d’en découdre». Parmi les «300 casseurs», il y avait samedi «des gens qui viennent de l’ultra gauche dont certains sont connus et aussi ces ultra jaunes radicalisés au fil des semaines qui portent le fer».
«On n’a pas vu des méchants flics agresser de gentils manifestants (…) On a vu des barbares – et je ne me trompe pas de mot et je ne mélange pas les mots quand je dis ça et je pense à Jean-Luc Mélenchon qui considère lui que les barbares sont les policiers – s’en prendre à l’espace public et obliger les policiers à intervenir», a expliqué le ministre de l’Intérieur, citant le patron de la France Insoumise. Dans un tweet samedi, le député de la gauche radicale avait expliqué, à propos des forces de l’ordre, qu’il ne s’agissait plus d’une «police républicaine» mais d’une «milice gouvernementale».