Des centaines d’agriculteurs bloquent le périphérique parisien.

C’est avec leurs tracteurs que des centaines d’agriculteurs ont convergé vers Paris le mercredi 27 novembre 2019, pour faire entendre leur colère. Ils ont demandé à être reçus par le président de la République.

« Nous allons rencontrer Anne de Bayser, la secrétaire générale adjointe et les conseillers agricoles de l’Elysée », ainsi que le ministre de l’agriculture, Didier Guillaume, dans les locaux de son ministère, a déclaré la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, à ses troupes vers 16 h 30 sur les Champs-Elysées. « Aujourd’hui, selon le comptage du ministère de l’intérieur, 1 086 tracteurs sont sur Paris. C’est un très haut chiffre, une très grosse mobilisation », a déclaré M. Guillaume devant le Sénat dans l’après-midi.

Selon les estimations des syndicats FNSEA et Jeunes Agriculteurs, entre 800 et 900 tracteurs sont venus de six régions entourant la capitale. Ils devaient se rassembler dans la matinée sur l’avenue Foch, quartier cossu dans l’ouest de la capitale, où les forces de l’ordre les attendaient, mais ont choisi de mener des opérations escargots sur le périphérique. L’arrivée du millier de tracteurs par les axes autour de la capitale n’a finalement pas provoqué plus de bouchons que d’habitude, selon le site d’information du trafic autoroutier francilien Sytadin.

Parallèlement, environ 200 agriculteurs, venus à pied ou en voiture, ont temporairement bloqué les Champs-Elysées en fin de matinée, déversant du foin devant le restaurant Fouquet’s, avant d’être repoussés avenue George-V. « Notre détresse est réelle. Nous demandons à rencontrer le président. Nous sommes prêts à rester aussi longtemps qu’il le faudra », a clamé le président de la FDSEA de Seine-et-Marne, Cyrille Milard, au mégaphone.

« Je soutiens leur colère et leur manifestation, je comprends leur ras-le-bol, a déclaré le ministre de l’agriculture, Didier Guillaume, au micro d’Europe 1 mercredi matin. On les aide dans toute la transition agroécologique. Il y en a assez de ce dénigrement. »

Source.