Il y a au moins un point sur lequel tout le monde est d’accord. Les manifestants étaient moins nombreux, ce mardi 10 décembre 2019, dans les rues du pays, pour dire leur opposition à la réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron.
La CGT a compté 885 000 manifestants en France, contre 1,5 million le jeudi 5 décembre, date du coup d’envoi de la mobilisation contre le projet gouvernemental. Le mécontentement reste aussi haut
, s’est défendu Philippe Martinez, leader de la CGT. Aujourd’hui on est dans l’installation d’un mouvement
, a complété Yves Veyrier, son homologue chez Force Ouvrière.
La décrue a aussi été mesurée par le ministère de l’Intérieur, qui a dénombré 339 000 personnes dans les cortèges, dont 31 000 à Paris. Jeudi 5 décembre, la place Beauvau avait compté 806 000 manifestants, dont 65 000 dans la capitale.
La baisse du nombre de manifestants a été observée dans toute la France, à Lyon, Marseille, Toulouse, ou Bordeaux, et donc dans l’Ouest. Ils étaient 10 000 à Nantes (contre 20 000 le 5 décembre), 7 000 à Caen et autant à Rennes (contre 15 000), 3 500 à Angers (contre 9 000)…
En parallèle, les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont été moins nombreux et moins violents que le 5 décembre.
La parole est désormais à Édouard Philippe. Le Premier ministre doit s’exprimer, ce mercredi, à midi, au Conseil économique, social et environnemental, pour détailler les contours d’une réforme jugée floue de gauche à droite et présenter une feuille de route qu’il commentera au 20 h de TF1.