Griveaux aux sympathisants de Villani: «Il nous reste sept semaines pour nous rassembler».

Le parti hausse le ton, lui joue la carte de la bienveillance. Alors que le patron de La République en marche, Stanislas Guerini, a exprimé lundi sa volonté d’exclure le candidat dissident Cédric Villani, Benjamin Griveaux, le candidat officiel à la Mairie de Paris tend la main aux soutiens de son rival. Lundi 27 janvier 2020 au soir, lors d’une réunion publique au Théâtre Bobino, devant plusieurs centaines de sympathisants et une grande partie du gouvernement, Griveaux a rendu hommage de façon appuyée à son concurrent, qui maintient sa candidature contre l’avis du président de la République. «Je sais, pour avoir eu l’occasion de le fréquenter moi aussi, à quel point Cédric peut être attachant», a vanté l’ancien porte-parole du gouvernement, désireux de s’adresser à «celles et ceux qui ont rejoint l’aventure» du scientifique.

L’ex-secrétaire d’Etat, qui pâtit d’une image de candidat arrogant depuis le début de la campagne, a même fendu l’armure pour afficher un nouveau visage. «Je sais qu’ils ont aimé chez lui, sans doute ce qu’ils ne retrouvaient pas chez moi. Davantage de naturel, une part de fantaisie et peut-être aussi d’émotivité. Alors, je veux leur dire que derrière mon assurance et mes bons mots (…) se cachent aussi mes angoisses et mes échecs», a poursuivi Griveaux, évoquant des «épreuves» et des «drames familiaux»«Tout cela forge un caractère, et manifestement une carapace. Celle d’un fils, d’un mari, d’un père qui s’interdit de dire ces moments de doute, celle d’un homme engagé dans la vie politique, trop fier pour reconnaître quand il est lui-même touché», a-t-il développé, devant un public silencieux, probablement surpris par le ton et le registre choisis par le macroniste.

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