Handicap : une manifestation pour le respect des droits.

Comme dans plus de 45 villes en France, des parents d’enfants handicapés et des adultes handicapés ont manifesté ce mardi 11 février 2020 devant la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de Nanterre, « pour la défense des droits des personnes en situation de handicap, tous handicaps et tous âges confondus » expliquaient-ils dans un communiqué.

Des rassemblements organisés à l’occasion des quinze ans de la Loi Handicap de 2005 mais aussi de la Conférence nationale du handicap, qui se déroulait au même moment au Palais de l’Elysée, à Paris, sous la présidence d’Emmanuel Macron. Un moment particulièrement attendu, programmé symboliquement le jour anniversaire des 15 ans de la loi « pour l’égalité des droits et des chances des personnes handicapées ».

Votée sous Jacques Chirac, elle avait été un des axes majeurs de son second quinquennat, érigée au rang de grande cause nationale. Comme un clin d’œil, sa fille Claude Chirac était d’ailleurs présente et à pris la parole « pour rappeler dans quel contexte cette loi à vu le jour », faisait-on savoir.

Le contexte de 2020 est cependant différent. Si Sophie Cluzel, la secrétaire d’Etat chargée du dossier, a promis de faire de cette conférence un « acte fort », de nombreuses associations considèrent aujourd’hui que le chantier a pris du retard ces dernières années. « Chaque jour des enfants ne peuvent accéder à une école, des travailleurs doivent quitter leur entreprise, car les logiciels utilisés ne sont pas adaptés, des personnes ne peuvent aller où elles veulent en raison de multiples obstacles », a d’ailleurs dénoncé un collectif de 47 associations, dans une tribune parue dans le JDD.

Alors plus qu’un point d’étape à mi-mandat présidentiel, le chef de l’Etat devrait tracer les objectifs jusqu’à 2022. Avec un soin apporté à l’accueil des enfants handicapés dans l’école. « Aujourd’hui, ils sont 60 000 à bénéficier d’un encadrement. Notre ambition, c’est que plus aucun enfant ne soit sans solution scolaire », assure l’Elysée, en prévoyant de généraliser le dispositif d’accompagnement. Dès la prochaine rentrée, un module de formation des enseignants sur la prise en charge des élèves en situation de handicap sera également mis en place.

« Quand il est en déplacement, le président constate régulièrement des situations compliquées. Il est toujours contrarié de constater que des parents n’arrivent pas à régler ces problèmes d’inclusion de leurs enfants », explique un collaborateur. En 2017 déjà, le président avait fait de l’inclusion des personnes handicapées « une des priorités du quinquennat », avec l’ambition affichée de simplifier les démarches administratives dénoncées comme étant « trop complexes ».

La mise en place d’un « droit à vie » de certaines prestations – comme l’allocation adulte handicapé (AAH) – devrait aussi être annoncée, « pour résoudre les problèmes de délais d’instruction subis par ceux qui devaient jusqu’à présent renouveler tous les ans leur demande », fait savoir l’Elysée.

Parmi les autres mesures attendues, la création d’ici l’an prochain d’un numéro d’appel unique, le « 360 », qui permettra aux familles de sortir de « l’errance de guichet en guichet », fait savoir l’entourage de Sophie Cluzel, et de simplifier les procédures de prises en charge de leurs proches.

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