Salon de l’agriculture : à peine arrivé, Macron déjà interpellé.

L’enjeu était de taille pour Emmanuel Macron, à quelques semaines d’un scrutin décisif pour la majorité : à Paris, samedi 22 février, le président a inauguré le 57e Salon international de l’agriculture (SIA), au lendemain de l’échec de négociations européennes cruciales pour les agriculteurs.

À peine arrivé sur place, vers 8 h 15, le chef de l’État avait été interpellé par des représentants de la FNSEA, syndicat agricole majoritaire, et des Jeunes Agriculteurs, qui lui ont dit attendre « des messages forts ». « Nous attendons de vivre du prix de nos produits. On ne cesse d’être stigmatisés », lui a lancé un agriculteur, un autre évoquant « la colère du monde agricole ». Peu après, lors de sa déambulation, Emmanuel Macron a déclaré : « Rien ne doit justifier des actions contre nos paysans, rien. Et je serai intraitable sur le sujet. »

Un agriculteur l’a remercié de n’avoir « rien lâché hier soir » : Emmanuel Macron est revenu vendredi de Bruxelles, où se négociait le budget de l’Union européenne pour la période 2021-2027, sans accord sur le maintien de l’enveloppe de la politique agricole commune (PAC), dont il a fait sa priorité. Car les 27 pays de l’Union n’ont pas pu s’entendre. « Nous n’avons pas sacrifié la politique agricole commune et je l’ai dit très clairement : ce n’est pas la PAC qui peut payer pour le Brexit », avait déclaré Emmanuel Macron à son départ du sommet.

Lors d’un vif échange avec une femme l’interpellant sur les retraites, le RIC et les violences policières, le chef de l’État a promis de recevoir un groupe de Gilets jaunes, ce qui serait une première.

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