Le procès de François Fillon débute avec des questions de procédure.

C’est le début officiel d’un procès très attendu. Après le renvoi de la première journée d’audience, lundi 24 février, le procès de François Fillon, Pénélope Fillon et de l’ancien suppléant à l’Assemblée nationale, Marc Joulaud, démarre mercredi 26 février 2020 après-midi au tribunal correctionnel de Paris. Les époux Fillon et Marc Joulaud sont jugés dans le cadre de l’affaire des soupçons d’emplois fictifs de Pénélope Fillon. Tous les trois encourent jusqu’à dix ans d’emprisonnement, 150 000 euros d’amende et des peines d’inéligibilité.

Les avocats de la défense plaident deux questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) portant sur les délais de prescription et la qualification du délit de détournement de fonds publics. Le tribunal devra y répondre avant d’examiner le fond du dossier. Si celui-ci décide de renvoyer l’une de ces QPC à la Cour de cassation, le procès serait alors renvoyé.

Le tribunal a fait droit lundi à une demande de renvoi déposée par la défense, qui sollicitait le report de la première journée du procès en soutien à la grève des avocats. La profession proteste contre la réforme de son régime autonome de retraite.

La justice s’est saisie de cette affaire le jour des premières révélations d’une longue série, le 25 janvier 2017, dans Le Canard enchaîné. Les juges d’instruction, qui ont enquêté pendant plus de deux ans, ont acquis la conviction que Pénélope Fillon, 64 ans, avait bénéficié d’emplois dits “fictifs” d’assistante parlementaire auprès de son mari, mais aussi auprès de son suppléant dans la Sarthe, Marc Joulaud.

François Fillon est renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris principalement pour “détournement de fonds publics”, à l’instar de Marc Joulaud, son ancien suppléant à l’Assemblée nationale. Pénélope Fillon est quant à elle jugée pour complicité et recel de ce délit.

Le couple Fillon est également jugé pour complicité et recel d’abus de biens sociaux, dans le cadre de l’emploi de Pénéloper Fillon comme conseillère littéraire au sein de La Revue des deux mondes.

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