En meeting, Anne Hidalgo fustige «les partisans du retour en arrière».

À dix-huit jours du premier tour des élections municipales, Anne Hidalgo, qui fait toujours la course en tête dans les sondages (avec 24% des intentions de vote) devant Rachida Dati (LR) et Agnès Buzyn (LREM) a donné son premier meeting ce mercredi soir. Près d’un millier de sympathisants et de militants se sont déplacés à l’Elysée-Montmartre (XVIIIe) pour soutenir la maire sortante de Paris.
Pour cet unique meeting avant le premier tour des élections municipales à Paris le 15 mars, de nombreuses personnalités ont été réunies. L’humoriste Christophe Alévêque, connu pour son engagement à gauche, qui est monté sur scène pour parodier les programmes des principales adversaires d’Anne Hidalgo sous les rires de la salle chauffée à bloc par l’ex-journaliste Audrey Pulvar, porte-parole de la candidate.

Puis ont défilé sur scène le restaurateur Stephan Martinez, pionnier du compostage des biodéchets alimentaires, Jérémie Boroy, président du comité national consultatif des personnes handicapées, Flora Bolter, codirectrice de l’observatoire LGBT, Serge et Beate Klarsfeld, combattants de mémoire qui étaient déjà dans le comité de soutien d’Anne Hidalgo en 2014 ou bien encore le climatologue Jean Jouzel, prix Nobel de la Paix engagé dans la campagne, sont venus témoigner de leur soutien.

Veste noire sur chemisier blanc, affichant un large sourire et une détermination sans faille, Anne Hidalgo a fait son entrée sous les acclamations de la salle. Pendant une trentaine de minutes, elle a évoqué les vagues migratoires qui ont déferlé sur la capitale dès 2015 et assumé sa main tendue aux migrants.

Elle a rappelé l’accord de Paris sur le climat de la COP 21 qui a réuni 1000 maires à l’Hôtel de Ville, la victoire de la candidature de Paris pour les Jeux olympiques de 2024, son bras de fer avec « les lobbys » qui lui disaient qu’ils lui « feraient payer l’interdiction du diesel », la piétonnisation des berges de Seine. Elle a fait allusion aussi aux « moments où Paris a souffert ».
Puis elle a déroulé projet, axé sur la lutte contre la pollution et le logement avec la promesse pour les classes moyennes d’accéder à des locations dont le loyer sera 20% moins chers que le prix du marché. Elle a évoqué les mesures pour favoriser la nature en ville avec la création de quatre nouveaux grands parcs, la transformation du périphérique ou encore la création d’un Paris 100% cyclable.

Elle a tenu un discours très social rappelé sa promesse de créer une police municipale. « La responsabilité de la sécurité des Parisiennes et des Parisiens est d’abord celle de l’État qui n’assume pas son rôle », a-t-elle fustigé. Anne Hidalgo a aussi rappelé les valeurs qui « font l’identité » de Paris et tout particulièrement la lutte contre les discriminations.

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