Hidalgo vante la social-démocratie, entourée des dirigeants espagnol et portugais.

La candidate socialiste à la présidentielle Anne Hidalgo a vanté la « méthode moderne » que représente à ses yeux la social-démocratie, vendredi 12 novembre 2021 lors d’une table ronde à la maison de la Mutualité à Paris sur le thème du « bien-être », au centre d’un rapport des sociaux-démocrates européens publié cette semaine, à laquelle participaient les Premiers ministres socialistes espagnol, Pedro Sanchez, et portugais, Antonio Costa.

« Les solutions sont du côté de la social-démocratie », a affirmé Anne Hidalgo. Sur le fond, « elle apporte d’abord la conviction que face à la crise, il faut toujours mettre l’accent sur l’accompagnement social et la protection » des plus fragiles, a-t-elle expliqué.

Mais elle a aussi fait, sur la forme, l’éloge de la social-démocratie comme « méthode moderne »: contrairement à Emmanuel Macron, un « Jupiter qui décide tout, tout seul », « la social-démocratie s’appuie sur les mouvements de la société, les syndicats, le dialogue social, les pouvoirs locaux ».

« Ce qui est difficile dans le discours politique français, c’est que le terme de social-démocratie a été combattu, y compris par la gauche », a regretté Mme Hidalgo.

« Les sociaux-démocrates sont la gauche qui réforme, qui transforme et permet à la démocratie d’avancer », a estimé Pedro Sanchez. « C’est pourquoi nous t’attendons au Conseil européen l’année prochaine », en cas d’élection comme présidente de la République, a-t-il dit à l’édile parisienne.

Son homologue portugais Antonio Costa a pour sa part prévenu que les sociaux-démocrates ne devaient pas avoir peur de prévenir les citoyens que « le changement, c’est cher », notamment le changement vers une économie plus verte. D’où la nécessité de lourds investissements européens, à l’inverse de « l’austérité », et de règles contraignantes pour les entreprises, selon lui.