Mercredi 2 février 2022, le président de la République, pas encore officiellement candidat à sa réélection, est intervenu en vidéo lors de la journée de présentation du rapport de la Fondation Abbé-Pierre à Paris, tandis les candidats de gauche à l’élection présidentielle sont intervenu dans l’après-midi.
Si la fondation dénonce un « aveuglement des responsables politiques » en général sur la question du logement, c’est envers le gouvernement sortant qu’elle est la plus cinglante dans son volumineux et exhaustif rapport, largement consacré au bilan du quinquennat. « De manière générale, il apparaît que le logement n’a jamais été une priorité de l’exécutif au cours de ce mandat », dénonce-t-elle.
Face à la Fondation, aucun des nombreux candidats de gauche n’a manqué à l’appel : Fabien Roussel, Christiane Taubira, Anne Hidalgo, Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot se sont succédé sur scène, avec beaucoup de points communs.
Tous ont défendu la nécessité d’accélérer la rénovation énergétique des bâtiments : 700 000 logements par an pour Fabien Roussel, 10 milliards d’euros pour Yannick Jadot, Christiane Taubira refusant de s’engager sur des objectifs chiffrés.
Auditionnée sur ses propositions sur le logement, Christiane Taubira n’a présenté aucun chiffre précis, ce qui a entraîné des soupirs dans une salle qui a jugé ses propositions « floues » lors d’une consultation sur internet.
Dans cet exercice aux allures de débat télévisé, animé par Anne-Sophie Lapix, Jean-Luc Mélenchon a été jugé lui « brillant » et « concret », même s’il a dû poser son joker, sur une question concernant la régulation des prix à la vente immobilière. « Joker, le temps que je vois… Je ne vais pas vous raconter d’histoires. Hier après-midi c’était le budget de la défense nationale. C’est mon boulot, je le sais mais j’ai pas le grand oral de l’ENA permanent », a expliqué le candidat.