Paris : les sorcières du Witch Bloc organisent une riposte féministe contre la marche anti-IVG.

Face à la “marche pour la vie” qui cherche à “susciter une prise de conscience générale sur la question de l’avortement”, organisée dimanche 20 janvier 2019 à Paris, les membres du Witch Bloc Paname comptaient bien faire entendre leur voix. Le collectif militant féministe et révolutionnaire – qui reprend la figure de la sorcière et s’inspire dans sa lutte du groupe W.I.T.C.H, né à Portland contre Donald Trump –  s’est donc réuni le même jour, à la même heure, place du Trocadéro, lieu d’arrivée de la Marche pour la vie.

Le but ? Défendre le droit à l’IVG, alors que la treizième édition de la Marche pour la vie entend cette année défendre particulièrement la clause de conscience des médecins. Cette disposition en vigueur permet aux praticiens de refuser de pratiquer une interruption volontaire de grossesse en raison de leurs convictions personnelles.

A l’inverse, les militantes du Witch Bloc de Paris souhaitent que cette “clause de conscience spécifique à l’IVG soit définitivement supprimée du droit français”. Contactées par LCI, elles indiquent ne pas vouloir parler aux médias, mais détaillent sur leur page Facebook : “Nous militons pour que l’avortement reste un droit, accessible à toutes et tous, librement, gratuitement et facilement. Pour que ce droit soit étendu partout. Pour que des moyens financiers soient donnés aux organismes et structures qui pratiquent des IVG. Pour que des personnels médicaux soient formés dès le début de leurs études aux techniques d’avortement et à l’accompagnement des personnes qui y ont recours.” Elles réclament également que des “campagnes de prévention et d’information à la santé sexuelle et à la contraception soient largement diffusées et pour qu’elles prennent en compte les variétés de pratiques, sexualités, identités et situations de vie”.

L’événement regroupe déjà 700 personnes sur Facebook, tandis qu’un peu plus de 7000 autres se déclarent intéressées. Les membres du Witch Bloc – comme on a déjà pu le constater lors des manifestations contre la loi Travail – indiquent par ailleurs se réunir masquées, afin de conserver leur anonymat, et en non-mixité (ici entre femmes et personnes queer). Toutefois, toutes les personnes souhaitant se joindre au rassemblement d’une manière générale sont les bienvenues, précise l’organisation. Source.

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