Paris : des victimes de l’amiante sous les fenêtres des juges

Près de 250 victimes de l’amiante ont manifesté mercredi 6 novembre 2013 en combinaison blanche devant le pôle judiciaire de santé publique du boulevard des Italiens, dans le 9e arrondissement de Paris, pour protester contre la position du parquet général dans le dossier de Condé-sur-Noireau (Calvados).

L’avocat général soutiendra en effet jeudi 7 novembre devant la cour de cassation l’annulation des mises en examen de la maire de Lille, Martine Aubry, et de sept autres personnes qui contestaient les poursuites dans l’enquête sur le drame sanitaire de l’amiante.

La cour d’appel de Paris a annulé en mai ces mises en examen mais les parties civiles se sont pourvues en cassation, estimant que les magistrats avaient rendu un jugement « militant » en faveur de l’amiante.

Pour montrer leur détermination, les représentants et proches de victimes ont revêtu des combinaisons semblables à celles utilisées pour le désamiantage. D’autres ont pris position autour d’un cercueil noir sur lequel une pancarte proclamait : « Amiante, 10 morts par jour. Ni responsables, ni coupables ? ». D’autres manifestants tenaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Les empoisonneurs doivent être jugés ».

Les avocats des associations ont dans le même temps déposé au pôle santé  1 148 nouveaux dossiers de victimes des chantiers navals de Dunkerque et de la Sollac, entreprise métallurgique.

Diaporama.