Invité à se produire le 14 mars 2018 à la Cité des sciences et de l’industrie, Parc de la Villette à Paris, Keziah Jones est monté sur scène devant un millier de spectateurs venus célébrer l’anniversaire des 100 ans de la création de la Ligue contre le cancer.
Olufemi Sanyaolu, alias Keziah Jones, naît le 01 octobre 1968 à Lago, au Nigeria. Issu d’un milieu aisé, il est envoyé en Angleterre alors qu’il est âgé de 8 ans. Malgré la difficulté de cet exil, le jeune enfant peut apprendre à jouer du piano à 13 ans, pour passer à la guitare trois ans plus tard. La musique devient alors une véritable passion ; rapidement il se met à composer et à chanter.
Armé de son talent, il s’illustre dans les pubs londoniens. La musique lui prenant tout son temps, il délaisse finalement ses études. Ainsi, il peut se consacrer totalement à son art et trouver son propre style, un mélange de funk, blues, folk et de soul qu’il nomme lui-même le « Blufunk ».
C’est dans le métro que le directeur artistique, Phil Pickett, le remarque en 1991. Ainsi deux ans plus tard, influencé par des artistes comme Jimi Hendrix ou encore Prince, il signe l’album : « Blufunk is a fact ».
L’opus qui oscille entre funk et blues acoustique contient notamment le tube : « Rhythm is love ». En plus de sa musique, Keziah Jones soigne son image d’une élégante touche britannique.
En parallèle à ses nombreux allers-retours entre Londres et le Niger, le chanteur prend le temps de sortir « African space craft », (1995), puis « Liquid sunshine » (1999). Ces deux albums, qui évoquent les problèmes d’un artiste africain, ne réussissent pas à convaincre les foules.
Il faut attendre 2003 pour que tout change et la parution de « Black orpheus ». Cette fois, le succès est au rendez-vous. Dans cet opus, il traite de la religion, de la beauté ou encore de l’amour. «Beautiful Emilie », l’un des titres du disque, est rapidement adopté par le public. Un an après, une compilation de Keziah Jones sort sous le nom de : « Rhythm is love ».