La Veggie Pride inquiète les bouchers.

C’est peu connu mais cela fait 18 ans qu’une poignée de militants organise tous les ans à Paris, une manifestation dénommé « Veggie Pride » et destinée à faire connaître le courant de pensée antispéciste, réfutant toute hiérarchie entre les êtres humains et les animaux. Mais alors qu’ils n’étaient que quelques dizaines dans les années 2000, ils étaient 1500 l’année dernière et pourraient bien être plusieurs milliers pour l’édition 2018 qui a lieu comme l’un des moments forts du festival antispéciste installé place de la République jusqu’au 23 septembre 2018 au soir.

Si la Veggie Pride se veut pacifique, les bouchers, fromagers ou poissonniers sont inquiets à cause des nombreux incidents ces-dernières semaines contre leurs commerces. Dans les Hauts-de-France, sept boucheries ont été aspergées de faux sang en avril, une boucherie et une poissonnerie ont été vandalisées, leurs vitrines brisées et les façades taguées de l’inscription « stop au spécisme ». La maire de Lille Martine Aubry a indiqué que la mairie allait se constituer partie civile. 

Fin mars, une militante vegan de la cause animale qui avait publié un message injurieux à l’égard d’un boucher tué dans un supermarché à Trèbes lors d’un attentat djihadiste, a été condamnée à sept mois de prison avec sursis pour « apologie du terrorisme ».  

« Ben quoi, ça vous choque un assassin qui se fait tuer par un terroriste? Pas moi, j’ai zéro compassion pour lui, il y a quand même une justice », avait publié la militante sur les réseaux sociaux après l’attentat. 

Diaporama.