Bousculée par le mouvement des “gilets jaunes” et dans les urnes, la CGT tentait de reprendre la main, vendredi 14 décembre 2018, sur une “légitime colère” avec “une journée d’action” pour réclamer des hausses de salaires, dans la foulée des concessions de l’exécutif.
Si cette journée de grève a été décidée le 3 décembre, la CGT a estimé “qu’il y a des raisons supplémentaires de se mobiliser le 14 décembre” après “l’exercice d’enfumage” d’Emmanuel Macron qui a “maintenu le cap libéral et l’austérité”.
La CGT, qui a perdu le titre symbolique de premier syndicat de France – tous secteurs confondus – au profit de la CFDT après les élections dans la fonction publique, a décidé seule de cette journée interprofessionnelle. Mais d’autres organisations comme la FSU, premier syndicat dans l’Education nationale, et Solidaires se sont jointes au mouvement. Des unions départementales de FO étaient également présentes dans les cortèges, celui de Paris partant de la place de la République.
Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, qui avait jusqu’ici tenu à garder ses distances avec le mouvement des Gilets jaunes, a appelé ce vendredi 14 décembre à la « convergence » et à « généraliser les grèves partout ».
Après une certaine hésitation, il a fini par s’y résoudre. De longues semaines après le début du mouvement des Gilets jaunes, Philippe Martinez semble avoir changé d’avis à leur sujet. Alors que les manifestants se préparent à un « Acte V » ce samedi, le secrétaire général de la CGT a estimé ce vendredi 14 décembre sur BFMTV qu’il « faut des convergences » entre son syndicat et les Gilets jaunes. Un mouvement dont il se tenait pourtant à distance, expliquant qu’il y avait parmi eux « des éléments d’extrême-droite ».