En visite au Salon de l’Agriculture le samedi 23 février 2019 , Emmanuel Macron avait plaidé pour une Europe qui retrouve sa « souveraineté alimentaire », en promettant une Politique agricole commune (PAC) « réinventée » qui assure la « souveraineté alimentaire, environnementale et industrielle » de l’Europe.
Marine Le Pen avait alors dénoncé des « mensonges éhontés ». Une accusation répétée ce jeudi 28 février lors de son passage au Salon de l’Agriculture. Selon la présidente du Rassemblement national, le chef de l’État « multiplie les mensonges et les promesses qu’il ne tient pas ». « Il en est où le plan Marshall de 5 milliards pour l’agriculture, et le plan Ambition bio ? Ça en est où toutes ces belles promesses ? », s’est-elle interrogée devant la presse.
Avec Emmanuel Macron, « c’est le chaos et la baisse des aides de la PAC », a-t-elle insisté. « On ne peut pas mettre l’agriculture dans les accords de libre-échange et dans les variables de l’OMC », a-t-elle ajouté en défendant au contraire un « patriotisme agricole et l’exception agri-culturelle » pour faire face au « plan social massif » dans le secteur.
« Emmanuel Macron va-t-il ‘Alstomiser’ l’agriculture française », a-t-elle interrogé. Alors que la France et l’Allemagne soutenait la fusion du Français Alstom et de l’Allemand Siemens, Bruxelles a rejeté en ce début d’année cette union. Une décision qui avait réjouie la députée du Pas-de-Calais.
Pour Marine Le Pen, une « Alstomisation » livrerait l’agriculture française aux « prédateurs » de toute sorte : les « prédateurs du bas », avec la loi EgAlim (loi agriculture et alimentation) et la hausse des marges dans la grande distribution et les « prédateurs du haut », avec « les sommes faramineuses » versées à l’Union européenne.
Et la patronne du RN de déplorer : « On veut baisser la PAC pour réorienter ces sommes vers d’autres politiques, dont l’accueil des migrants. » Source.
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